29.8.17
22.12.15
J'étais devenu insensible. Le normal, le bien, le logique, ça ne me suffisait plus. J'allais toujours plus loin mais je n'y trouvais rien, les meilleurs moments c'était toujours avant et je ne mettais jamais de pansement là où ça saignait tout le temps. J'étais lourd de routine, ça m'obsédait, l'ordinaire m'emmerdait alors tout ce que je trouvais à peu près à mon goût je le consommais. Sans réfléchir, sans attendre. Se sentir sans cesse vivant, se donner du plaisir tout le temps. J'avais la perpétuelle sensation de manquer alors j'étalais ma vacuité. Je m'exposais sur les réseaux en permanence. J'avais mon musée du soi-même, de la suffisance. Je donnais des réponses sans que personne n'ait posé de questions. Les faibles suivaient, c'était déjà ça. Mais dès que je lorgnais sur mes voisins je voyais que beaucoup faisaient mieux que moi. Je me disais qu'il ne fallait jamais prendre les gens pour des moutons mais ne jamais oublier qu'ils le sont. Je ne voulais plus y penser. Fallait toujours chercher à être aimé, porté tel un apôtre. Toujours être plus beau dans le regard de l'autre, tout faire pour se griser de plus en plus souvent. Tu montes, tu montes – et tu descends. Tu cherches à enfouir tes dépressions sous un flot d'actions remarquables. Tu joues au type dont les rires ne sont plus valables, du genre de ceux qui résonnent toujours trop fort et trop souvent. Du genre de ceux qui cachent les pires remords, les pires mal-être inavouables. T'as beau dire t'es pas bête, t'es un gagnant, t'as de l'appétit, mais un jour tu le sens, tu le sais que t'as raté ta vie et là tu fuis. Tu fuis tout en sachant pertinemment qu'en partant tout au bout de toi même tu ne changeras que le décor de tes problèmes, tu retrouveras jamais la pureté du fœtus, la fuite c'est juste de la peine en plus. C'est comme ça que tu te retrouves paralysé, paralysé par la peur de la prochaine erreur. C'est comme ça que dans sa vie on choisit surtout ses problèmes de débauche et l'amour comme si on allait à un entretien d'embauche. La valeur d'un homme se mesure à la quantité de vérité qu'il peut supporter. Je ne voulais plus y penser.
30.7.15
28.7.15
Je ne retrouve personne - Arnaud Cathrine
“Et puis, bien sûr, il y a toujours un mauvais moment à passer, vers dix-neuf heures. Sans doute l'entrée dans la nuit qui annonce ce à quoi j'ai toujours répugné - la perspective du sommeil - et qui épaissit la solitude.”
22.7.15
le besoin d'oublier son moi dans la chair extérieure
“Ma songerie aimant à me martyriser
S’enivrait savamment du parfum de
la tristesse
Que même sans regret et sans
déboire laisse
La cueillaison d’un Rêve au cœur
qui l’a cueilli”
24.4.15
Moi
Comme je le dis souvent, un brin rieur, un
brin moqueur “un peu de ma bouche, beaucoup de ma gueule” :
Manichéenne et ambivalente,
le bien aux ténèbres du jour & la mal à
la lumière de la nuit,
pas tout à fait mal, pas vraiment femme,
je ne suis pas le sucre d’un fruit trop
mûrs, ni le sel d’un gout amer,
poivre acide qui explose en bouche, un gout
flibustier d’une trouble ambivalence.
Je répudie la pensée binaire qui exclut
l’ambiguité,
Je ne peux dissocier le bon du mauvais, la
bienséance à la perversité, l’utile du néfaste.
Libre, je
suis pourtant amoureuse de me chaines,
Elles sont
le noeud inextricable de ma nature.
Tu ne pourras pas toujours comprendre tout
ce qui me guide, ce qui me rend triste
et heureuse la seconde d’après.
Parce que ce que j’aime précisément, c’est
la seconde d’avant, la seconde d’après.
Le moment.
La poussière qui flotte dans l’air qui
détourne mon attention, la pluie qui glisse sur ma peau, la lumière qui
s’immisce discrètement au réveil, le vent qui caresse ma cheveux en bataille, un
nuage barbe à papa qui à l’air si doux que j’imagine le serrer contre moi, le
reflet dans une flaque bordant le trottoir, l’odeur de l’herbe fraichement
tondue, te voir au petit matin, serrer ma main dans la tienne, sourire bêtement
et te fixer en t’imaginant fixer notre nous.
14.4.15
1.2.14
3.12.13
2.12.13
25.11.13
dyno
J’ai le bruit des vagues dans les oreilles
et un gout salé à la bouche.
Je devrais apprécier ces notes d’été mais elles font que me rappeler que je suis trop loin de tout ce que j’avais pu dessiner avec mes feutres et mes crayons de couleurs, bien trop loin de toutes ces premières œuvres fièrement collées au frigo par des parents pas assez courageux pour me dire tout de suite que rien n’arrivera.
C’est pas de leur faute, c’est moi, moi qui me suis perdu dans mille rêverie.
Et puis il y a eu Elle. Je ne l’avais pas rêvé, pas une fois, je suis sûr qu’elle est réelle, qu’elle est là parce que parfois je la touche, je l’entends respirer, je sens son cœur battre dans ma poitrine. Non je dors pas, s’il te plait dis moi que je ne dors pas. Je veux plus dormir.
Pince moi, brûle moi, plante moi la lame émoussée de ton coupe ongle dans le dos. Prouve moi.
Je devrais apprécier ces notes d’été mais elles font que me rappeler que je suis trop loin de tout ce que j’avais pu dessiner avec mes feutres et mes crayons de couleurs, bien trop loin de toutes ces premières œuvres fièrement collées au frigo par des parents pas assez courageux pour me dire tout de suite que rien n’arrivera.
C’est pas de leur faute, c’est moi, moi qui me suis perdu dans mille rêverie.
Et puis il y a eu Elle. Je ne l’avais pas rêvé, pas une fois, je suis sûr qu’elle est réelle, qu’elle est là parce que parfois je la touche, je l’entends respirer, je sens son cœur battre dans ma poitrine. Non je dors pas, s’il te plait dis moi que je ne dors pas. Je veux plus dormir.
Pince moi, brûle moi, plante moi la lame émoussée de ton coupe ongle dans le dos. Prouve moi.
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