Iam Ludwig: 2012

Lécher les vitrines, faire l'idiote, s'ennuyer, manger des glaces, regarder les gens, danser, ne pas rire aux blagues, dire que les autres ont tort, raconter ma vie, bouder, crier sans raison, écouter les paroles des chansons, tenir par la barbichette, rentrer trop tard, l’odeur de l’herbe tondue, de la colle, des vieux livres, la projection des supers 8, les films qui font trop peurs, la compote au chocolat, les doubles café au lait le dimanche, le froid qui t'englobe quand tu sors d'un endroit chaud, le feu de cheminée, tourner les pages du dico et mettre son doigt sur un mot, pleurer en écoutant des chansons tristes, les réécouter 20 fois si j’en ai envie, imaginer de scénarios impossibles, le sable à la plage, regarder de vieilles photos, s'empêcher de pleurer, les larmes qui montent, faire le poisson pané à la plage, l’instant d’avant, s’endormir dans la voiture, écouter les Beatles, jouer à cap ou pas cap, les volcans d’Auvergne, le nutella au beurre de cacahouètes, le déhanché d’Emma Peel, le blond de Marylin, les défonces de Sade, les éclairs, les lunettes qui rendent intelligent, la lettre M, le monopoly quand je tiens la banque, se dire qu’on ne crache pas au visage d’un homme sauf si sa moustache a pris feu, l’inavouable, la bouffe chinoise, la perversion, pisser la porte ouverte, me regarder dans le miroir, faire des grimaces, la dialectique conflictuelle sur l’état de mon cœur, porter des culottes petit bateau, les taquineries, l’alu autour du fois gras, la banane de Warhol, les dessins dans le dos, ma mounette, les mots valises, la big cagnotte du vendredi 13, les transes du dalaï-lama, les petits pas d’Armstrong sur la lune, l’imprévu, le mois d’août, les congés payés, bouffer MCDO à 5h du mat, le sans soucis, cueillir des champignons, mettre des bottes de pluie, bobby C, ma vie y’a 20 ans, ma vie dans 10 ans ?, se souvenir que toute la vérité n'est pas bonne à dire, les paroles en l’air, les grandes gueules, les erreurs, les jurons, tenter plus pour trois fois rien, le paradis artificiel, les correspondances de Charles, l'avalanche, la cloche fêlée, les grâces mat, le subversif, se coucher à l’heure où les autres se lèvent, les films où le héro meurt à la fin, les mots qui se chuchotent à l’oreille, ceux qui pensent que Bob n’est pas mort, entonner le tambour, branchez les guitares, accorder la basse, ou le contraire, les mots dans le carnet de correspondance, les mots sur les murs des chiottes, porter des fringues trois fois trop grandes, les conneries qui ne servent à rien, les yeux dans le flou, l'art ignare que les gens ignorent, les routes sans chemins et se perdre, les mustangs et baaaang, jouer à un, deux , trois, pluie, les glaces "fusée" à l'eau, les triangles, lire sur les lèvres, faire du vélo dans une descente et fermer les yeux, la théorie des 3singes, les téléphones à fils "spirales" et interrompre la communication pour dénouer le fil, les illusions d'Escher, les réveils en douceur, la poussière sur les vinyls, faire croire aux enfants que le père noel n’existe pas, les vielles de jour férié, l’étourderie, les téléphones à fils "spirales", big jim qui nique barby destroy, mon gongon, imaginer des situations où la probabilité est réduite à peau de chagrin, Les histoires de Melody Nelson, petit animal, les conditions sinéquanones, l’odeur du goudron quand il a plu.

Prendre le bonheur par une seule main pour garer l’autre au cas où ça ne durerait pas.

I am Ludwig.