24.4.15

Moi

Comme je le dis souvent, un brin rieur, un brin moqueur “un peu de ma bouche, beaucoup de ma gueule” :

Manichéenne et ambivalente,
le bien aux ténèbres du jour & la mal à la lumière de la nuit,
pas tout à fait mal, pas vraiment femme,
je ne suis pas le sucre d’un fruit trop mûrs, ni le sel d’un gout amer,
poivre acide qui explose en bouche, un gout flibustier d’une trouble ambivalence.
Je répudie la pensée binaire qui exclut l’ambiguité,
Je ne peux dissocier le bon du mauvais, la bienséance à la perversité, l’utile du néfaste.
Libre, je suis pourtant amoureuse de me chaines,
Elles sont le noeud inextricable de ma nature.

Tu ne pourras pas toujours comprendre tout ce qui me guide, ce qui  me rend triste et heureuse la seconde d’après.
Parce que ce que j’aime précisément, c’est la seconde d’avant, la seconde d’après.
Le moment.
La poussière qui flotte dans l’air qui détourne mon attention, la pluie qui glisse sur ma peau, la lumière qui s’immisce discrètement au réveil, le vent qui caresse ma cheveux en bataille, un nuage barbe à papa qui à l’air si doux que j’imagine le serrer contre moi, le reflet dans une flaque bordant le trottoir, l’odeur de l’herbe fraichement tondue, te voir au petit matin, serrer ma main dans la tienne, sourire bêtement et te fixer en t’imaginant fixer notre nous.














14.4.15

On rêve de partir loin? Alors loin, je vais y rester et je rêve secrètement que tu finiras par m'y rejoindre.